Prix: 19,25 €. Format : 23 x 15 cm, 256p. ISBN : 978-2-88250-267-4. Ils en parlent. Autour du livre. « Marek HƂasko est le plus douĂ© des jeunes Ă©crivains polonais d'aprĂšs-guerre. ». StĂ©phanie Dupays, Le Monde des livres. « Marek HƂasko dresse un catalogue fantastique des moyens de survie dans un milieu hostile.
SuccĂ©dant Ă  deux films ayant joliment esquissĂ© les promesses d’un style en voie d’épanouissement, La Belle personne, cinquiĂšme long-mĂ©trage de Christophe HonorĂ©, libre adaptation » de La Princesse de ClĂšves de Madame de Lafayette, déçoit un peu par son Ă©tonnant manque d’indĂ©pendance. N’en dĂ©plaise Ă  certains hommes politiques, aux dates de pĂ©remption beaucoup plus limitĂ©es, qui, croyant s’attirer les faveurs du plus grand nombre, trouvent plaisant de conspuer la grĂące littĂ©raire soi-disant dĂ©suĂšte de La Princesse de ClĂšves », le fameux roman de Madame de la Fayette. Force est de constater qu’hier comme aujourd’hui, ce beau spectacle de l’amour se joue, lui, toujours dans la cour des grands
 La meilleure preuve Ă©tant la transposition et non l’adaptation qu’en a faite Christophe HonorĂ©, l’an passĂ©, sur grand Ă©cran. La Belle personne, film fluide, irrĂ©sistible de frĂ©missement, de rapiditĂ© et de jeunesse, est d’autant plus Ă  conseiller qu’une Ă©dition DVD chez TF1 Video est sortie ces jours-ci dans les bacs. Clouant dĂ©finitivement le bec aux dĂ©magogues imprudents. Et toc ! En guise de scĂšne d’ouverture, littĂ©ralement une porte de lycĂ©e, massive, qui s’écarte sur une poignĂ©e dĂ©sordonnĂ©e d’élĂšves. Le plan est filmĂ© de l’intĂ©rieur et, trĂšs simplement, tout est dit. Le dĂ©cor, d’abord pour l’essentiel, une cour de lycĂ©e parisien, caisse de rĂ©sonance d’un prĂ©sent vibrant. Vaste et fermĂ©e Ă  la fois, foisonnant de galeries, de balcons et de couloirs, comme autant de niches propices aux coups de théùtres et aux intrigues, elle renvoie bien sĂ»r Ă  la cour royale de La Princesse de ClĂšves. Jamais cour n’a eu tant de belles personnes. Tout a dĂ©butĂ© avec ces quelques mots de Mme de la Fayette, mots qui ont entraĂźnĂ© dans mon esprit l’idĂ©e d’une autre cour, celle d’un lycĂ©e parisien, avec d’autres belles personnes, la jeunesse d’aujourd’hui », a lui-mĂȘme expliquĂ© Christophe HonorĂ© au moment de la sortie du film. De fait, cette rĂ©actualisation de la notion de cour projette immĂ©diatement le spectateur sur une scĂšne, dĂšs ce premier plan, tel un lourd rideau de théùtre qui s’entrouvre. Nul code, ni pesanteur, ni dĂ©suĂ©tude scolaire n’en dĂ©plaise aux fĂącheux. La grĂące de Christophe HonorĂ©, qui a d’abord Ă©tĂ© Ă©crivain avant de livrer une suite en crescendo de beaux films, c’est qu’il parvient Ă  capter ce qu’il y a de plus vivant, de plus atemporel, dans ces jeux cruels de l’amour, Ă©ternellement recommencĂ©s. Tout Ă  fait d’aujourd’hui, et pourtant tout Ă  fait d’hier aussi, ses adolescents – d’une beautĂ© singuliĂšre en effet – donnent justement le sentiment d’ĂȘtre en perpĂ©tuelle reprĂ©sentation. Soucieux, comme les aristocrates du XVIe siĂšcle, du regard de l’autre, mĂȘme si, peut-ĂȘtre, les raisons sont dĂ©sormais diffĂ©rentes la bisexualitĂ© cachĂ©e de l’un, par exemple. Confer l’enchaĂźnement rĂ©pĂ©tĂ© des gros plans sur les visages dans les salles de classe, scĂšnes rĂ©currentes qui ressemblent Ă  s’y mĂ©prendre aux Ă©pilogues provisoires d’actes successifs, avant la chute finale la belle Junie quitte la scĂšne, entendez la terre ferme, sur un bateau
.. Bien sĂ»r, tout au long de ces tours et dĂ©tours virevoltants, narrĂ©s comme une tragĂ©die – on ne badine pas avec l’amour, Ă  cet Ăąge-lĂ  – la langue peut sembler un peu littĂ©raire, les citations cinĂ©philes un poil appuyĂ©es. Reste qu’entendre Louis Garrel – acteur fĂ©tiche d’HonorĂ©, qu’il retrouve ici pour la 4e fois – murmurer, dĂ©fait, perdu Je suis dans une absolue dĂ©tresse amoureuse », n’a Ă©videmment rien de ridicule. Non plus que la rondeur tout en clair-obscur de LĂ©a Seydoux, clone bouleversant d’Anna Karina. Car grĂące Ă  lui, grĂące Ă  elle, grĂące Ă  ces textes et sous-textes si joliment dĂ©ployĂ©s, Christophe HonorĂ©, rejeton prodigue assumĂ© et reconnaissant de la pourtant lointaine Nouvelle Vague reste profondĂ©ment lui-mĂȘme. La belle personne lui ressemble, mix subtil d’exigences, de regrets, d’élans, de renoncements, de fatalitĂ©s. Naviguant, fluide, alerte, enchantĂ©-dĂ©senchantĂ© refrains de Nick Drake Ă  l’appui de la Renaissance aux annĂ©es 2000 en passant par les glorieuses 60’s pour mieux distiller un sentiment irrĂ©sistible d’éternitĂ©. BONUS DVD Petit bonus en quantitĂ© sinon en qualitĂ© HĂŽtel Kuntz », court mĂ©trage de Christophe HonorĂ© de 15 minutes, rĂ©alisĂ© en 2008 avec une partie des lycĂ©ens de La belle personne » dont Simon Truxillo, nanti d’une nouvelle coupe de cheveux. Noir et blanc dans un Paris estival, rĂ©alisĂ© avec une mĂȘme Ă©conomie de moyens qu’au temps de ses illustres aĂźnĂ©s Rivette, Godard, Truffaut, ce petit film rieur se joue prĂ©cisĂ©ment de ces rĂ©fĂ©rences pour mieux, lĂ  encore, les rĂ©actualiser, les transposer. Il s’ouvre sur le visage et le corps Ă©pais d’un voyeur, matant quatre beaux adolescents sur un court de tennis. Mise en abĂźme ou pas du cinĂ©aste, le fait est que les quatre loustics, pas dupes, vont gentiment l’humilier, avant que l’on enchaĂźne sur une filature pataude dudit mateur, dĂ©bouchant sur une modeste chambre d’hĂŽtel Kuntz, donc. OĂč il ne se passera pas forcĂ©ment ce que l’on croit
 Ce que l’on entend, en tout cas, ce sont quelques phrases lues Ă  la volĂ©e par le trentenaire joufflu trĂšs Nouvelle vague, ça, telle le regret taciturne qu’engendre le vice ». Comme quoi, en quelques plans et clins d’Ɠil, Christophe HonorĂ© sait, Ă  l’occasion, trousser une aimable petite fable. Au fait, juste pour le plaisir, sachez que cet HĂŽtel Kuntz existe vĂ©ritablement Ă  Paris, nichĂ© rue des Deux gares, dans le 10e arrondissement, Ă  l’angle
 de la rue La Fayette. Ben tiens !
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Commeson nom l’indique, cet album retrace la jeunesse de CORTO MALTESE et nous dĂ©peint ses premiĂšres aventures en Mandchourie au cours de l’annĂ©e 1904 durant le conflit russo-japonais. L’idĂ©e de dĂ©part Ă©tait vraiment intĂ©ressante mais hĂ©las cet album est loin de tenir ses promesses : un scĂ©nario assez fade, un dessin trop

Il y a cinquante ans tout juste, Jean Eustache tournait un film sorti de nulle part, bavard et cru, dĂ©sespĂ©rĂ© et badin, qui dĂ©chaĂźnera les passions au Festival de Cannes. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Journaliste au service Culture PubliĂ© le 12/07/2022 Ă  1738 Temps de lecture 4 min VoilĂ  un film de prĂšs de quatre heures, tournĂ© en noir et blanc au printemps-Ă©tĂ© 1972. Pas d’action. Des monologues interminables, bavardages tantĂŽt badins, tantĂŽt dĂ©pressifs. La moitiĂ© du film se passe dans des cafĂ©s de Saint-Germain-des-PrĂ©s. L’autre moitiĂ© au lit, Ă  hauteur de matelas d’appartement, avec des protagonistes allongĂ©s par terre, Ă©coutant en temps rĂ©el des chansons surannĂ©es FrĂ©hel, Damia, FrĂ©hel, Marlene Dietrich
, tuant le temps, dissertant de tout et de rien. Deux femmes et un homme
 soit le plus vieux scĂ©nario du cinĂ©ma français le fameux mĂ©nage Ă  trois ». L’homme, qui parle de maniĂšre affectĂ©e, se rĂ©vĂšle d’un narcissisme exaspĂ©rant. Les trois jeunes gens se vouvoient, on ne sait trop pourquoi. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Avec cette offre, profitez de L’accĂšs illimitĂ© Ă  tous les articles, dossiers et reportages de la rĂ©daction Le journal en version numĂ©rique Un confort de lecture avec publicitĂ© limitĂ©e Le fil info La Une Tous Voir tout le Fil info Aussi en CinĂ©ma La rentrĂ©e cinĂ©ma s’annonce cinĂ©phile Des films primĂ©s Ă  Cannes au trĂšs attendu Avatar la voie de l’eau », les oeuvres qui prennent l’affiche dĂšs septembre sont variĂ©es et mettent le 7e art Ă  l’honneur. Par Fabienne Bradfer Un quartier de Los Angeles s’élĂšve contre le tournage de Fast and Furious» Critique Rocky, Rambo et Joe Smith Sylvester Stallone incarne un nouveau super-hĂ©ros Par Didier Stiers Portrait Franck Dubosc Je ne suis pas celui qu’on croit» Par GaĂ«lle Moury Critique CinĂ©ma retrouvez toutes nos critiques de films Voir plus d'articles Allez au-delĂ  de l'actualitĂ© DĂ©couvrez tous les changements DĂ©couvrir À la Une Le retour du Codeco, pour tenter de protĂ©ger le portefeuille des Belges Par Martine Dubuisson , BenoĂźt July et StĂ©phane Vande Velde Vuelta Remco Evenepoel conforte son maillot rouge de leader Analyse L’Union n’a pas besoin de MazzĂč pour ĂȘtre roi de la capitale Incendies en France un pompier de 19 ans mis en examen pour une trentaine d’incendies DĂ©codage Enseignement quand le Pacte d’excellence nous fait une rentrĂ©e pas comme les autres Par Eric Burgraff et Charlotte Hutin MĂ©tĂ©o les nuages s’installent pour le dĂ©but de la semaine rĂ©fĂ©rences Herstal mise sur l'insertion socioprofessionnelle et la participation citoyenne IT une success story au fĂ©minin L'alternance affiche des taux d'insertion Ă©levĂ©s Voir les articles de rĂ©fĂ©rences rĂ©fĂ©rences

Chinchidou le roi de la propreté ! - (S14E13) - Pokémon: Noir et Blanc : Sacha et ses amis rencontrent Bianca. La jeune fille est chargée de donner à
j'ai ! LA PETITE FILLE QUI TUA LA MORT Ce matin du jeudi 3 Octobre 1900, la petite Ludivine se rĂ©veilla aussi fraĂźche que la rosĂ©e du matin - ce qui n'Ă©tait point son habitude... C'Ă©tait un jour spĂ©cial car, enfin, la fĂȘte foraine allait ouvrir ses portes. Elle Ă©tait venue pour la fĂȘte annuelle du petit village de "La Violette sur Bois". Ludivine s'habilla en un tour de main. Elle alla, ensuite, embrasser ses parents qui se rĂ©veillaient mollement devant leur cafĂ© et qui furent forts intriguĂ©s de tant d'Ă©nergie ce matin lĂ . Elle prit deux tranches de pains et du fromage pour unique dĂ©jeuner, et quelques gĂąteaux secs. Elle s'empara aussi du rouleau Ă  pĂątisserie.. Elle remonta dans sa chambre et prit son cochon-tirelire. ArmĂ©e de son ustensile de cuisine, elle cassa net son petit cochon et ramassa tous les sous qu'elle avait gardĂ©s patiemment pour ce grand jour. Elle descendit Ă  la porte d'entrĂ©e et, avant de sortir, elle hurla Ă  ses parents - Papa ! Maman ! Je vais Ă  la foire ! Je resterai dormir chez mon amie Fernande... Ne vous inquiĂ©tez pas pour moi. Au revoir ! Ses parents Ă©taient trĂšs laxistes en cette fin de vacances d'Ă©tĂ©. II le fallait bien car, bientĂŽt, Ludivine devait retourner en pension. Ludivine quitta la demeure parentale, rejoignit sa copine Fernande, et d'un pas guilleret, elles allĂšrent ensemble Ă  la fĂȘte foraine. Pendant toute la journĂ©e, elles jouĂšrent Ă  tous les jeux possibles et imaginables. Elles passĂšrent de la tombola au tir Ă  la balle puis Ă  la galerie des horreurs. Quand elles ressortirent de lĂ , Ludivine Ă©tait hilare tandis que les autres enfants Ă©taient verts de peur
 Elle leur fit des grimaces pour les calmer. Ludivine Ă©tait la reine de la grimace. Personne ne pouvait s'empĂȘcher de pouffer en la regardant faire
 AprĂšs avoir bien ri, Fernande se rendit compte qu'il Ă©tait tard et qu'elle devait rentrer chez elle, mais Ludivine voulait continuer
 Elles se sĂ©parĂšrent et Ludivine voulut aller tout droit aux machines Ă  sous. Mais elle remarqua, isolĂ©e et cachĂ©e dans un petit coin, une Ă©trange machine surmontĂ©e d'une tĂȘte de serpent avec un cadran entourĂ© de tĂȘtes de mort ; quant Ă  son levier, il Ă©tait en forme de tibia. IntriguĂ©e, elle consulta la notice qui disait ceci - Pose ta question et introduis un sou, et moi, la Mort, je te dirais aussitĂŽt le jour et l'heure oĂč on te mettra en terre. Enthousiaste, Ludivine obĂ©it et abaissa le levier en posant la premiĂšre question lui venant Ă  l'esprit - Quand est-ce que le village va mourir ? La roue tourna, puis des autres, plus petites... Ensemble, elles firent un bruit de craie neuve sur un tableau noir... Enfin les roues s'arrĂȘtĂšrent. II Ă©tait Ă©crit au-dessus de la flĂšche du destin - TU VAS MOURIR LE 5 OCTOBRE A 13 HEURES. D'abord Ă©tonnĂ©e, car c'Ă©tait dans deux jours, elle eut un fou rire qui la fit se cogner contre un vieil homme, une trĂšs vieille baderne qui avait suivi toute la scĂšne. AprĂšs avoir fait ses excuses, elle s'Ă©loigna de la machine de quelques mĂštres et reprit de plus belle son fou rire. TrĂšs intriguĂ©, le vieil homme glissa une piĂšce dans la fente de la machine et joua Ă  son tour. Les rouages s'arrĂȘtĂšrent net sur 3 Octobre 1900, avec l'heure mentionnant " maintenant ". Le vieil homme et Ludivine entendirent soudain un Ă©norme CCCRAAACKKK... C'est alors qu'un poteau qui tenait les bĂąches de protection, s'Ă©croula sur le vieil homme le tuant sur le coup... veux tu la suite.....????????????????????????????????????
Fleurondes séries animales, dont beaucoup laisseront une jolie trace dans nos souvenirs (Flipper, Prince noir, le Vagabond, Belle et Sébastien), la série mythique de Rin Tin Tin en noir et blanc s'étalera sur 164 épisodes (dont les derniers seront en couleur). Le Rin Tin Tin d'origine était la propriété du caporal Duncan durant la premiÚre guerre mondiale. Ce
Tout d’abord, je les ai trouvĂ©s affreusement blancs, et pour tout dire d’un blanc crasseux. Pourtant, c’est sĂ»r, ils s’étaient lavĂ© la figure au moins trois fois avant de me rencontrer. Ce sont des malades de l’hygiĂšne corporelle. Douche tous les soirs, bains les jours sans Ă©cole, brossage de dents au moins deux fois par jour – trois fois si je dĂ©jeune sous leur nez –, Ă©galisation des ongles de pieds et de mains, et j’en passe. Mais le blanc de leur visage n’était pas aussi immaculĂ© que la robe de sƓur Marie-de-la-CharitĂ©, par exemple. Ils Ă©taient d’un blanc multicolore blanc rosĂ© sur les joues, blanc bleutĂ© sous les yeux, blanc grisĂątre sur son menton Ă  lui, blanc verdĂątre sur ses paupiĂšres Ă  elle. Blancs d’angoisse. J’avais sous les yeux deux Blancs blancs de peur. Je ne sais pas si c’était pour m’assortir Ă  eux, mais sƓur Marie-de-la-CharitĂ© m’avait habillĂ©e d’une trĂšs jolie robe blanche en batiste – je me demande encore oĂč elle avait dĂ©gotĂ© ce magnifique exemple de tenue endimanchĂ©e pour petite fille sage et pourquoi je n’avais encore vu aucune d’entre nous habillĂ©e comme ça – d’ordinaire, nous portions des guenilles marronnasses. Malheureusement, je n’ai pas pu emporter ma jolie robe de dentelle blanche dans ma nouvelle vie et pour tout dire, je ne l’ai pas portĂ©e trĂšs longtemps, deux heures maximum. La rencontre a eu lieu dans le parloir», la seule piĂšce de la maison qui donnait sur l’unique arbre – comme nous l’appelions alors qu’il s’agissait tout au plus d’un arbrisseau rabougri – dont s’enorgueillissait notre courette poussiĂ©reuse et dĂ©solĂ©e. À la fois curieuse et pleine d’apprĂ©hension, je me tenais dans un coin, droite comme un i, les mains derriĂšre le dos, les pieds bien joints, comme me l’avait conseillĂ© sƓur Marie-de-la-CharitĂ©. Il s’agit, m’avait-elle rĂ©pĂ©tĂ© toute la semaine, de faire bonne impression, ta vie dĂ©pend de cette rencontre.» Quel fardeau, me dis-je aujourd’hui, pesait sur les frĂȘles Ă©paules d’une fillette de sept ans, malingre, pouilleuse, noire et ignorante. AprĂšs quelques interminables minutes sans Ă©vĂ©nement notable, ils ont dĂ©collĂ© de leur coin Ă  eux, tout prĂšs de la porte que sƓur Marie-de-la-CharitĂ© avait doucement refermĂ©e en me lançant un petit signe d’encouragement. Leurs premiers mouvements m’ont fait ouvrir de grands yeux perplexes et m’ont alarmĂ©e impossible en l’état de dire si je leur avais fait bonne impression, mais je peux certifier que, Ă  moi, ils ont fait d’emblĂ©e une trĂšs mauvaise impression, car lui s’est soudain mis Ă  quatre pattes et Ă  ramper dans ma direction et elle Ă  sortir de son sac des machins impossibles Ă  identifier et qu’elle me tendait en faisant des bruits bizarres avec sa bouche – un peu comme chez nous on appelle les poules pour qu’elles viennent picorer. Ils se sont retrouvĂ©s assis sur leurs talons Ă  un mĂštre de moi et Ă  grand renfort de gestes, m’ont dit papamamacristel». Les machins se sont rĂ©vĂ©lĂ©s ĂȘtre des objets qui m’étaient pour la plupart inconnus Ă  l’époque mais dont certains ressemblaient Ă  des bĂ©bĂ©s. Il ne s’est pas passĂ© grand chose d’autre ce jour-lĂ . Quand ils sont repartis, elle pleurait et lui la tenait par les Ă©paules. Ma nouvelle vie ne commençait pas sous les meilleurs auspices. Le lendemain, sƓur Marie-de-la-CharitĂ© m’a obligĂ©e Ă  mettre de nouveaux vĂȘtements qui ne me plaisaient pas du tout il y avait une jupe plissĂ©e qui me serrait Ă  la taille mais me descendait jusqu’aux chevilles – je ne comprends toujours pas comment une jupe pouvait ĂȘtre Ă  la fois trop serrĂ©e et trop longue – puis un corsage rouge boutonnĂ© jusqu’au cou et qui m’étranglait. Mais le pire, c’était les chaussures. Je n’en avais jamais mis, pour ainsi dire jamais vu si ce n’est les espĂšces de savates que portaient les sƓurs. J’ai appris plus tard que les miennes s’appellent des chaussures vernies », elles Ă©taient jolies – j’adorais tout ce qui brillait – mais elles me faisaient horriblement mal aux pieds. Une torture inĂ©dite, mais non moins pĂ©nible. La veille, on m’avait mis une espĂšce de fichu sur la tĂȘte en m’expliquant qu’il valait mieux cacher mes cheveux tondus. Ceux-ci n’avaient pas poussĂ© pendant la nuit, pourtant, je suis allĂ©e Ă  mon deuxiĂšme rendez-vous tĂȘte nue. Il aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable qu’il en soit autrement, bien sĂ»r, encore une de ces petites dĂ©ceptions Ă©vitables si les adultes rĂ©flĂ©chissaient un peu. Car cette fois-ci, ils avaient emportĂ© plein de petites boules de toutes les couleurs qu’ils ont malgrĂ© tout sortis de leur sac. Je ne voyais pas du tout ce que j’étais censĂ©e faire avec et, Ă  tout hasard, je les rĂ©unissais en petits tas que je faisais et dĂ©faisais. Passionnant. Ce n’est que bien plus tard, quand enfin mes cheveux ont Ă©tĂ© assez longs, que j’ai compris Ă  quoi servaient les jolies boules multicolores Ă  pendre au bout de mes petites tresses et Ă  faire de la musique quand je secouais la tĂȘte. Cela a dĂ» la frustrer car Ă  l’époque il n’y avait pas l’ombre d’une chance de faire ne serait-ce qu’une minuscule tressette. Nous allions ainsi de dĂ©ception en dĂ©ception, je ne comprenais toujours pas ce que signifiait ce papamamacristel» que j’entendais Ă  tout bout de champ. Sans doute ont-ils pensĂ© que j’étais sourde et muette ou idiote ou tout ça en mĂȘme temps ; je n’ouvrais pas la bouche, ne souriais pas mais observais intensĂ©ment ces drĂŽles de Blancs de plus en plus blancs avec qui j’allais vivre ma nouvelle vie. Un jour, contre toute attente et de façon tout Ă  fait absurde et incomprĂ©hensible, je me suis retrouvĂ©e dans leurs bras. On formait une espĂšce d’amas de chiffons mouillĂ©s jetĂ©s par terre au milieu du parloir. Extrait de La Vie en noir et blanc» in DĂ©liens, recueil de nouvelles en recherche d’éditeur Partager
DeBarbe Bleue Ă  la Belle au bois dormant en passant par un loup et un ogre, Bert va pouvoir cĂ©der de nombreux enfants. Rassurez-vous, le vieil homme s'attache un peu Ă  ses bĂ©bĂ©s et ne les abandonnera pas au plus gourmand ! Ce roman a Ă©tĂ© Ă©crit dans le cadre du Prix des Incorruptibles avec des classes de primaire (226 enfants exactement Il fait doux en cette aprĂšs-midi printaniĂšre dans ce petit coin d'Ile-de-France. Tandis que le pays ne va pas tarder Ă  assister au fameux dĂ©bat de l'entre-deux-tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, Annie Ernaux, mĂ©lenchoniste convaincue, s'apprĂȘte Ă  s'envoler du cĂŽtĂ© de Madrid pour recevoir un prix littĂ©raire, trop contente d'Ă©chapper Ă  cette rencontre au sommet - elle s'est tout de mĂȘme dĂ©cidĂ©e, "la mort dans l'Ăąme", Ă  donner sa voix Ă  l'actuel prĂ©sident de la RĂ©publique. Mais, pour l'heure, elle est lĂ , souriante et accueillante, sur le pas de la porte de sa dĂ©licieuse maison de Cergy surplombant l'Oise. Au menu du jour, deux livres, fort dissemblables le premier, un volumineux ouvrage publiĂ© par les Ă©ditions de l'Herne, fort d'une quarantaine de contributions, de trois entretiens inĂ©dits et de nombreux extraits jamais dĂ©voilĂ©s du journal d'Annie Ernaux, le tout sous la fĂ©rule de l'universitaire Pierre-Louis Fort ; le second, Ă  peine une novella, une petite quarantaine de pages titrĂ©e Le Jeune Homme et publiĂ©e par Gallimard tous deux en librairie le 4 mai - et, disons-le tout de go, un dĂ©lice, un bonbon, un clin d'oeil Ă  la vie, qui nous rappelle que l'auteure de Passion simple, de Se perdre et de L'Usage de la photo n'a pas son pareil pour conter les histoires de couple et les jeux de l'amour. Un menu consĂ©quent, donc, et prĂšs de deux heures de conversation ponctuĂ©es par le rire plein de jeunesse d'une romanciĂšre qui compte 81 printemps. L'Express Dans l'avant-propos de ce "Cahier", son maĂźtre d'oeuvre, Pierre-Louis Fort, vous prĂ©sente comme une figure majeure de la littĂ©rature Ă©tudiĂ©e sur les cinq continents. Cette consĂ©cration ne vous effraie-t-elle pas ? Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Annie Ernaux Non, car cela n'a aucune rĂ©alitĂ©. En fait, je rĂ©ponds Ă  des journalistes corĂ©ens comme je le ferais Ă  un prof de Cergy-Pontoise. Et puis, au fond, la consĂ©cration est tardive. J'ai commencĂ© Ă  publier Ă  33 ans, et ce n'est que dix ans plus tard que j'ai eu du succĂšs, avec La Place. Ce livre a eu une rĂ©percussion Ă©norme, et cela, oui, Ă  l'Ă©poque, m'a accablĂ©e. Je ressentais une sorte d'imposture lorsque, dans les salons du livre, on me disait "vous avez racontĂ© mon histoire". Ce sentiment d'illĂ©gitimitĂ© est-il fĂ©minin ? C'est ma partie aveugle de penser que la gloire est rĂ©servĂ©e aux autres. Je me souviens encore de cette citation de Mme de StaĂ«l lue Ă  16 ans "La gloire est, pour les femmes, le deuil Ă©clatant du bonheur." J'ai toujours une forme de distance par rapport Ă  la consĂ©cration, mais en mĂȘme temps je ne dois pas me mentir comment rĂ©agirais-je si j'Ă©tais une Ă©crivaine qui, comme beaucoup, se dĂ©sole d'avoir peu de lecteurs ? Vous avez Ă©crit que la consĂ©cration Ă©tait en mĂȘme temps "magnifique et mortelle"... J'ai toujours l'impression qu'il y a un malentendu. Non pas dans le fait que j'ai Ă©crit ce que je voulais Ă©crire et que j'ai l'impression d'ĂȘtre allĂ©e au bout de quelque chose, mais parce que c'est terminĂ©, tout ce qui arrive concerne ce qui est dĂ©jĂ  passĂ©. Votre nom a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© par les bookmakers pour le prix Nobel de littĂ©rature, finalement attribuĂ© en octobre dernier au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah. Avez-vous Ă©tĂ© déçue ? J'Ă©tais complĂštement Ă  l'Ă©cart de tout cela. Je disais Ă  tous ceux qui frĂ©missaient autour de moi "C'est une sinistre histoire, c'est une blague." Et c'Ă©tait bien une blague. Je n'ai pas Ă©tĂ© déçue, au contraire, j'Ă©tais trĂšs heureuse de continuer Ă  vivre ma vie ordinaire. J'aurais peur d'ĂȘtre estampillĂ©e Ă  vie "Annie Ernaux Prix Nobel", de mĂȘme que je ne verrais pas une "Annie Ernaux de l'AcadĂ©mie française". A ce propos, j'ai pris les devants, j'ai dit trĂšs tĂŽt aux membres du Quai Conti comme Ă  ceux du jury Goncourt qu'il n'Ă©tait pas question de faire partie de leur compagnie, comme il n'est pas question pour moi de recevoir la LĂ©gion d'honneur. Oublions le Nobel... En revanche vous avez reçu en 2021 le prix Prince-Pierre-de-Monaco... Oui, et je suis allĂ©e le rĂ©ceptionner. C'est incroyable, Monaco, on a l'impression d'ĂȘtre dans une opĂ©rette de bĂ©ton et non dans le monde rĂ©el. Et les gens, dans la rue, c'est le XVIe ou le VIIe arrondissement puissance plus ! Je ne l'ai pas trĂšs bien vĂ©cu, car je sais que le jury ne voulait pas de moi ; il paraĂźt que c'est Caroline de Monaco - une femme trĂšs intĂ©ressante, d'ailleurs - qui a insistĂ©. Reste qu'il y a des prix, Ă  connotation europĂ©enne, dont je suis ravie, comme le prix WĂŒrth, que je vais recevoir en mai dans le Bade-Wurtemberg, le prix Strega europĂ©en ou encore le prix espagnol Formentor. Vous avez Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e pour le Goncourt dĂšs votre premier roman, Les Armoires vides, en 1974, un souvenir finalement cuisant, puisque vous Ă©crivez Ă  l'Ă©poque dans votre journal qu'ĂȘtre sur une liste est une "entreprise sadique". Oui, c'est un sale moment dans la vie, sauf si on a le prix ! [Rires.] Personne ne veut revivre cela. Et cela peut mĂȘme vous tĂ©taniser. Je pense Ă  Catherine GuĂ©rard, l'auteure de Renata n'importe quoi, qui a failli avoir le Goncourt en 1967 - c'est AndrĂ© Pieyre de Mandiargues qui l'a obtenu pour La Marge. Elle n'a plus rien Ă©crit aprĂšs, on a perdu sa trace. Lorsque vous recevez le Renaudot en 1984 pour La Place, vous dites ĂȘtre sans Ă©motion... En fait, le livre, sorti en janvier, avait dĂ©jĂ  eu beaucoup de retentissement, notamment grĂące Ă  un Apostrophes de dĂ©but avril. Du coup, le Renaudot est venu couronner un succĂšs. Ce qui est incroyable et gĂ©nial, c'est que La Place vit toujours, notamment parce qu'il est prescrit Ă  l'Ă©cole. De mĂȘme est-il formidable qu'un livre comme L'EvĂ©nement, publiĂ© en 2000, connaisse une seconde vie grĂące Ă  son adaptation au cinĂ©ma par Audrey Diwan. Lors de la sortie du "Quarto" Ecrire la vie, en 2011, rĂ©unissant 12 de vos Ă©crits, vous aviez fait mention de votre rĂ©ticence pour ce recueil que vous qualifiez de "mausolĂ©e". N'avez-vous pas eu cette mĂȘme apprĂ©hension avec ce "Cahier" qui vous est consacrĂ© ? Si si, j'ai rĂ©sistĂ© beaucoup, depuis 2013. Et puis, Pierre-Louis Fort, que je connais bien depuis vingt ans et en qui j'ai entiĂšre confiance, avait envie de faire un travail sur mon oeuvre, alors je l'ai dirigĂ© vers les Ă©ditions de l'Herne. Cela s'est trĂšs bien passĂ©. Pierre-Louis m'a demandĂ© mon avis pour les contributeurs - le grand mĂ©rite de ce "Cahier" rĂ©side d'ailleurs dans la diversitĂ© de ses signataires, une bĂ©dĂ©iste AurĂ©lia Aurita, une compositrice et pianiste Jeanne Cherhal, des romanciers Nicolas Mathieu, Delphine de Vigan, Nathalie Kuperman, GeneviĂšve Brisac..., des cinĂ©astes Audrey Diwan, Danielle Arbid des universitaires... Cette richesse le rend accessible Ă  tous, du grand public aux Ă©tudiants en lettres. Etes-vous d'accord avec Pierre-Louis Fort, qui a choisi trois oeuvres, L'EvĂ©nement, Les AnnĂ©eset MĂ©moire de fille, pour illustrer votre projet "auto-socio-biographique" ? On ne pouvait pas donner la mĂȘme importance Ă  tous les livres, mais tous appartiennent Ă  ce projet - pour ma part, je prĂ©fĂšre parler de "quelque chose entre la littĂ©rature, la sociologie et l'histoire". Et puis les contributeurs avaient carte blanche, ce sont eux qui ont choisi d'Ă©crire sur tel ou tel texte, et beaucoup ont optĂ© pour La Place. C'est avec La Place, "le livre de la dĂ©chirure sociale", que vous avez eu, dites-vous, la conscience accrue du rĂŽle politiquement fort de l'Ă©criture et de l'importance de la recherche formelle... C'est un livre politique, en effet, la violence de certaines critiques me l'a bien montrĂ©. Il ne faut pas oublier Le Nouvel Observateur qui, sous la plume de Jean-François Josselin, ne m'a pas loupĂ©e pendant des annĂ©es. A la sortie de Passion simple, ç'a Ă©tĂ© pire que tout, il s'est dĂ©chaĂźnĂ©. A son tour, JĂ©rĂŽme Garcin a fustigĂ© La Honte, mais il est vrai qu'il a donnĂ© une belle place aux AnnĂ©es dans son magazine. Au Masque et la Plume, FrĂ©dĂ©ric Beigbeder adore m'Ă©triller aussi. Cela dit, certaines mauvaises critiques me rĂ©jouissent, je sais bien "d'oĂč ils Ă©crivent", comme on dit. Les tenants de la "gauche caviar" ne peuvent pas comprendre que je donne autant de dignitĂ© Ă  un monde considĂ©rĂ© comme infĂ©rieur. Je dĂ©truis les hiĂ©rarchies. En revanche, Nicolas Mathieu parle avec bonheur de vos Ă©crits, notamment de La Place, dont la lecture lui a procurĂ©, Ă©crit-il, une "commotion". L'auteur de Leurs enfants aprĂšs eux fait-il partie de votre famille d'Ă©crivains ? Oui, il y a des Ă©crivains avec lesquels je sens une forme de fraternitĂ©. Ainsi de Georges Perec, que j'admire depuis Les Choses, lu en 1965 ; son Ă©criture est d'une grande profondeur. Je citerais aussi Pierre Michon, Leslie Kaplan, DaniĂšle Sallenave. Et puis il y a les hĂ©ritiers directs, Edouard Louis, Didier Eribon, Nicolas Mathieu... Le charme de ce "Cahier" tient essentiellement aux extraits inĂ©dits de votre journal. Publierez-vous un jour votre journal dans son intĂ©gralitĂ© ? Pas de mon vivant, non, mais Ă  titre posthume, oui. Je l'ai notifiĂ© dans mon testament Ă  l'attention de mes fils. Vous savez, lĂ , c'est une premiĂšre, je n'avais jamais donnĂ© des extraits de mon journal. Mais je les ai choisis avec prĂ©caution, aucun d'entre eux n'a trait Ă  ma vie intime ou ne peut porter prĂ©judice Ă  des vivants. Je n'ai pas voulu livrer de noms, j'ai souhaitĂ© rester assez clean. Les extraits choisis sont de nature sombre. 7 avril 1986 "Maman est morte". 22 juillet 2006 "J'ai enterrĂ© Kyo" la chatte. 30 septembre 2002 cancer du sein droit. 19 dĂ©cembre 2001, Ă  propos des AnnĂ©es "Je suis dans l'enfer de l'Ă©criture..." Mai 1998 voyage Ă©prouvant Ă  Bucarest. Octobre 1994 CorĂ©e du Sud, "Qu'est-ce que je fais lĂ  ?". 24 janvier 2002 "Pierre Bourdieu est mort hier soir"... N'y a-t-il que des Ă©vĂ©nements dramatiques dans votre journal ? Bien sĂ»r que non, il y a des moments heureux, et un peu crus - il n'y a pas eu que Passion simple dans ma vie, vous savez ! [Rires.] "Il a peut-ĂȘtre fallu que j'ai un cancer pour persister et Ă©crire ce livre"Revenons sur quelques-uns de ces Ă©vĂ©nements. La mort de votre mĂšre, l'enfer de l'Ă©criture, les invitations Ă  l'Ă©tranger par les instituts français... A la mort de ma mĂšre, j'ai tout de suite su qu'il me fallait Ă©crire un livre sur elle ; je l'ai commencĂ© tout de suite, le 15 avril, et cela a donnĂ© Une femme, en 1988. Pour Les AnnĂ©es, j'ai pris beaucoup beaucoup de temps Ă  envisager et Ă  accepter la forme impersonnelle que j'ai fini par choisir, elle Ă©tait tellement inĂ©dite. Je n'avais aucun exemple possible dans la littĂ©rature. Et il a peut-ĂȘtre fallu que j'aie un cancer pour persister et Ă©crire ce livre, histoire de ne pas penser Ă  la maladie jour et nuit et de ne pas me demander ce que je serais dans un ou deux mois. L'Ă©criture Ă©tait un mĂ©dicament, comme je le raconte dans L'Atelier noir, mon journal d'Ă©criture. Quant aux voyages, j'Ă©tais dans les annĂ©es 1990 tentĂ©e d'accepter toutes les invitations, en Chine, au Japon... Mais c'est vrai que certains dĂ©placements ont Ă©tĂ© Ă©prouvants, comme dans la Roumanie de 1998. Je me rappelle m'ĂȘtre dit "plus jamais ça", j'avais l'impression d'ĂȘtre une "commise-voyageuse". Quelques mots sur MĂ©moire de fille, un livre que vous avez mis trĂšs longtemps Ă  Ă©crire, mais qui est tout de mĂȘme paru en 2016, soit avant la vague MeToo et la dĂ©ferlante de paroles. Oui, comme l'Ă©crit la sociologue Isabelle Charpentier, ma premiĂšre expĂ©rience sexuelle a Ă©tĂ© vĂ©cue dans ce que j'ai appelĂ© "les zones grises du consentement". Je n'ai jamais employĂ© le mot "viol". Je me souviens, je me demandais "Pourquoi elle consent, cette fille ? C'est ça, elle consent, et elle continue, elle n'arrĂȘte pas de consentir." J'ai vraiment l'impression d'avoir permis une conscience de choses qui jusque-lĂ  Ă©taient sans doute ressenties mais pas exprimĂ©es ; des portes se sont ouvertes, ce qui est majeur pour moi, j'aurai fait quelque chose de ma vie. De mĂȘme en a-t-il Ă©tĂ© avec La Place sur la dĂ©chirure sociale. J'avais dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© le sujet dans mon premier livre, Les Armoires vides, mais il est sorti le jour de la mort de Pompidou, le 2 avril 1974. On ne s'est plus intĂ©ressĂ© qu'Ă  l'Ă©lection Ă  venir. A ce propos, le chercheur et critique littĂ©raire Alexandre Gefen rappelle vos engagements de citoyenne, votre soutien Ă  MĂ©lenchon en 2012, votre adhĂ©sion aux gilets jaunes, la lettre ouverte Ă  Macron en mars 2020 "dĂ©nonçant les "inĂ©galitĂ©s criantes" et les "restrictions des libertĂ©s"... En ce qui concerne les gilets jaunes, je ne parlerai pas d'adhĂ©sion, non, mais plutĂŽt de comprĂ©hension de ce pourquoi ils se rĂ©voltaient et de ce qu'ils essayaient de dire avec leurs mots maladroits. Cela partait dans tous les sens, mais c'est vrai pour toute rĂ©volution, qui n'est jamais ordonnĂ©e. L'important, Ă  mes yeux, c'est qu'ils avaient conscience des injustices et rĂ©cusaient toute dĂ©pendance politique. Quant Ă  Jean-Luc MĂ©lenchon, j'ai continuĂ© Ă  le soutenir. J'ai adhĂ©rĂ© dĂšs novembre au Parlement populaire [NDLR l'organe de liaison entre les mouvements sociaux et la campagne de Jean-Luc MĂ©lenchon], je fais donc partie de ceux Ă  qui il a demandĂ© de dire s'ils veulent voter Macron, s'abstenir ou voter blanc. Dans votre journal, Ă  la date du 30 avril 2002, vous Ă©crivez, alors que Jacques Chirac se retrouve face Ă  Jean-Marie Le Pen "Et si Laguiller avait raison en prĂŽnant le vote blanc ou nul ? Mais le danger Le Pen ? Comment savoir ?" Et plus loin, "par-dessous tout, le mĂ©pris de la classe populaire, la gauche chic partout, et friquĂ©e", avant de dire votre "agacement suprĂȘme devant ce dĂ©ploiement de discours vibrants contre le fascisme"... Le 22 avril, le lendemain du premier tour, j'Ă©tais partie huit jours aux Etats-Unis pour parler de mes livres. Quand je suis rentrĂ©e, sans avoir Ă©tĂ© baignĂ©e par l'ambiance de l'entre-deux-tours, j'ai Ă©tĂ© un peu Ă©nervĂ©e par tous ces discours vibrants d'un jour, faciles Ă  tenir, mais qui ne s'Ă©lĂšvent jamais contre les licenciements. J'ai alors hĂ©sitĂ© entre le vote pour Chirac et l'abstention, je me demandais si j'allais offrir un blanc-seing Ă  Chirac... et finalement j'ai votĂ© pour ce dernier, en me promettant bien que ce serait la derniĂšre fois, que je ne me ferais plus jamais avoir. D'ailleurs, en 2017, je ne suis pas allĂ©e voter. Et cette annĂ©e ? Je viens de choisir de voter Macron, c'est un crĂšve-coeur. Je me rappelle avoir dit en 2018, dans le journal Zadig, qu'il Ă©tait en train de fabriquer la prochaine Ă©lection avec une Le Pen en face de lui. Il voulait cela, c'est Ă©vident. Bon, maintenant il est obligĂ© de sĂ©duire la gauche, on n'y croit pas - voyez, Sarkozy est en embuscade -, mais on y va, on le fait, la mort dans l'Ăąme. Vous avez une mĂȘme dĂ©testation pour Emmanuel Macron que pour Nicolas Sarkozy ? Oh, comme beaucoup d'autres, j'ai beaucoup plus de dĂ©testation pour Macron. En raison de son mĂ©pris et de son arrogance. Et puis, il a toujours voulu faire croire... Il ne reste rien de sa grande consultation populaire. Et la grande cause du fĂ©minisme, parlons-en ! Enfin, il a dĂ©truit les services publics l'un aprĂšs l'autre, l'Ă©cole, la santĂ©... D'une certaine maniĂšre, Sarkozy, lui, annonçait la couleur. Mais je vis ici, Ă  Cergy, ville nouvelle multiethnique et multiculturelle et je ne peux pas laisser passer le Rassemblement national. Je sais Ă  quel point tous les jeunes de la rĂ©gion vont souffrir avec Marine Le Pen. Cela ne vous chagrine-t-il pas qu'une grande partie de l'Ă©lectorat populaire penche pour Marine Le Pen ? On peut comprendre que les gens se laissent abuser par elle. Mais je ne pense pas qu'il va y avoir beaucoup de votes pour Le Pen dans ce monde-lĂ  ; en revanche il y aura nombre d'abstentions, notamment au sein de la jeunesse. D'un prĂ©sident Ă  l'autre... Vous racontez, dans un passage savoureux de votre journal, un dĂ©jeuner avec François Mitterrand chez votre Ă©diteur, Gallimard, le 18 juin 1988. C'Ă©tait Ă©pouvantable, je me sentais obligĂ©e d'y aller, pour Gallimard c'Ă©tait important. Ç'a Ă©tĂ© une vraie corvĂ©e. Je l'ai Ă©crit Ă  l'Ă©poque "Etre encore et toujours l'Ă©trangĂšre, en position on ne peut plus solitaire, car tous sont Ă  l'aise dans ce monde. Fantasmes venir avec un revolver, le crime gratuit !" J'apprĂ©ciais François Mitterrand, mais les circonstances Ă©taient Ă©prouvantes. Il y avait lĂ  Claude Gallimard "tragique figure se dĂ©faisant", Antoine et sa femme, le poĂšte Octavio Paz et son Ă©pouse, Sollers et Julia Kristeva, "l'oeil noir". En fait, Ils Ă©taient tous constipĂ©s ! J'Ă©tais assise Ă  la gauche du prĂ©sident, qui, lui-mĂȘme, avait quelque gĂȘne Ă  se statufier, "Ă  ĂȘtre l'oracle qu'on lui demande d'ĂȘtre". Quand il est parti, tout le monde s'est senti dĂ©livrĂ©. ParallĂšlement au "Cahier", vous publiez Le Jeune Homme, une sorte de novella, que vous avez Ă©crite en deux temps semble-t-il, en 1998-2000 puis tout rĂ©cemment... En effet, il s'agissait d'un brouillon sur lequel je suis tombĂ©e Ă  l'occasion de mes recherches pour ce "Cahier de l'Herne". Je me suis dit que je pouvais faire quelque chose de cette histoire oĂč s'entremĂȘlaient le sexe, le temps et la mĂ©moire. Ce jeune homme de 25 ans, de prĂšs de trente ans plus jeune que sa maĂźtresse de 54 ans, "Ă©tait, Ă©crivez-vous, le passĂ© incorporĂ©". En quelques mots, tout est dit, non ? Oui, je n'ai rien Ă  dire de plus au fond. [Rires.] Dans ce texte, tous les mots comptent. J'ai Ă©cartĂ© tout ce qui pouvait ĂȘtre de l'ordre de la passion - il n'y a pas de passion en fait, on le sent bien - pour comprendre ce que signifiait cette histoire. On pourra trouver que ce livre Ă©minemment politique et fĂ©ministe est implacable, d'ailleurs. En choisissant la jeunesse, vous Ă©vitez, Ă©crivez-vous, d'avoir en face de vous le visage de votre propre vieillissement. Un privilĂšge gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ© aux hommes ? Oui, et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je suis trĂšs fiĂšre de publier cela, et d'avoir Ă©tĂ© un modĂšle pour les femmes, en quelque sorte. Vous avez alors un incroyable "sentiment de rĂ©pĂ©tition", vous rejouez des scĂšnes et des gestes qui avaient dĂ©jĂ  eu lieu... Il Ă©tait trĂšs Ă©tonnant de revenir ainsi de maniĂšre rĂ©guliĂšre Ă  Rouen, dans cette ville oĂč j'avais passĂ© des annĂ©es de jeunesse et de formation, et d'y vivre des choses que j'avais dĂ©jĂ  vĂ©cues dans ma vie de femme mariĂ©e. J'ai vraiment eu l'impression d'ĂȘtre un personnage de fiction, mais en mĂȘme temps c'Ă©tait trĂšs jouissif, le temps n'existait, rĂ©ellement, plus. Et puis, le jeune homme m'Ă©voquait mon origine sociale, je retrouvais lĂ  des choses troublantes. Alors que d'habitude c'est moi qui suis la transfuge de classe, lĂ , c'Ă©tait l'inverse, j'Ă©tais la bourgeoise, et j'avais l'argent. Vous revivez une jeunesse, mais, pour le coup, dĂ©barrassĂ©e de la honte... Oui, c'Ă©tait presque jouissif de provoquer les gens autour de nous, de provoquer le scandale. C'est un renversement par rapport Ă  cette honte que j'ai pu connaĂźtre quand j'Ă©tais jeune. Un jour, il me semble qu'il n'y aura plus lĂ  matiĂšre Ă  scandale. Les mentalitĂ©s Ă©voluent vite, cela m'enthousiasme. C'est vous qui avez ouvert la voie Ă  Emmanuel Macron ? [Rires.] Son statut matrimonial m'a beaucoup sĂ©duite, au dĂ©part, il est vrai. S'il y a quelque chose de bien chez Macron, c'est cela. Annie Ernaux, "Cahier" dirigĂ© par Pierre-Louis Fort. Editions de l'Herne. 322 p., 33 €. Le Jeune Homme, par Annie Ernaux. Gallimard, 48 p., 8 € en librairie le 4 mai. Propos recueillis par Marianne Payot Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux
13juin 2018 - Chaque vendredi, Paris Match retrace en images la jeunesse d’une star. Au tour de l’icĂŽne BB. 13 juin 2018 - Chaque vendredi, Paris Match retrace en images la jeunesse d’une star. Au tour de l’icĂŽne BB. Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les rĂ©sultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flĂšches Haut et Bas pour

Coup de cƓur immĂ©diat quand j'ai vu cette planche. DĂ©jĂ  repĂ©rĂ©e dans le catalogue Artcurial en 2009 lors de la vente des 131 strips en un seul et mĂȘme lot, je n'ai pas pu rĂ©sister longtemps quand l'opportunitĂ© s'est prĂ©sentĂ©e de pouvoir rĂ©cupĂ©rer cette planche n°1 issue de La jeunesse de et dĂ©coupage trĂšs cinĂ©ma. TrĂšs peu de textes. Planche de dĂ©but. Belle chute en derniĂšre case. Et toute la noirceur de Raspoutine exprimĂ©e en une planche. AjoutĂ© Ă  cela beaucoup de noirs rĂ©alisĂ©s Ă  l'encre de Chine. Cela me paraissait Ă©vident aprĂšs avoir vu ses trĂšs grands formats Ă  l'exposition de la collection MEL Ă  LiĂšge et j'ai flashĂ© sur cette pĂ©riode trĂšs diffĂ©rente de celle de Pif ! Certes son travail est rĂ©alisĂ© en partie avec un feutre noir, mais une quantitĂ© plus ou moins grande d’encre de Chine est bien prĂ©sente suivant les strips, et donc qu'importe le mixte de la technique. Et ici le feutre n'a pas bougĂ© en 35 ans...Cet Ă©pisode avec un Corto ĂągĂ© de 17 ans Ă©tait prĂ©vu Ă  l'origine pour une publication en strip au jour le jour dans le quotidien français Le Matin de Paris. Il formera une histoire courte en 33 planches qui se dĂ©roule sur fonds d'armistice de cette guerre russo-japonaise en septembre 1905. Pour l'occasion, Corto MaltĂšse sera mis en prĂ©sence pour la premiĂšre fois de Raspoutine par l'intermĂ©diaire de Jack London...Enfin prĂ©cisons que cette planche fut prĂ©sentĂ©e en 1986 Ă  l'exposition parisienne du Grand Palais et reprise dans son la petite histoire En 1980 commence la publication, simultanĂ©ment en italien dans Linus et en français dans À Suivre, de La Maison dorĂ©e de Samarkand », mais elle est interrompue de façon inattendue l’annĂ©e suivante aprĂšs 22 planches. En effet, Pratt se dĂ©cide subitement de se consacrer Ă  La Jeunesse de Corto », qui paraĂźtra en double bande quotidienne dans Le Matin de Parisdu 5 aoĂ»t 1981 au 1er janvier 1982. À la suite de dĂ©saccords avec Perdriel, le responsable du journal, Pratt achĂšve cet Ă©pisode beaucoup plus rapidement qu’il ne l’avait prĂ©vu, et revient Ă  La Maison dorĂ©e de Samarkand », qu’il termine de 1983 Ă  1985 dans la revue italienne Corto Maltese fondĂ©e deux ans plus explique ainsi Ă  Dominique Petitfaux que Perdriel m’avait demandĂ© de faire un strip quotidien en noir et blanc et une planche hebdomadaire en couleurs, comme dans les journaux amĂ©ricains. Il est prĂ©vu que Corto arrive dans une planche couleurs, et je devais retarder son arrivĂ©e jusqu’au moment oĂč les planches couleurs commenceraient. Mais quand Perdriel a finalement lancĂ© le supplĂ©ment couleurs il n’y avait que des bandes comiques. Je n’ai pas compris ce qui s’est passĂ©, alors je me suis fatiguĂ© d’attendre et j’ai terminĂ© rapidement cette histoire.
 La publication aurait dĂ» durer plus d’un an. 
 Avec des histoires sur la jeunesse de Corto, je peux retrouver une Ă©poque qui me plait plus. »Ensuite, cette version en noir et blanc sera immĂ©diatement remontĂ©e avec une nouvelle traduction ce qui explique le texte diffĂ©rent du premier phylactĂšre par les Ă©ditions Casterman dans des pages proposĂ©es en quatre strips pour le mensuel À Suivre n°51-52-53 d’avril Ă  juin 1982, et ensuite en album cartonnĂ© en une Ă©dition cartonnĂ©e de luxe », en 1985, toujours chez Casterman, proposa une nouvelle version en couleurs rĂ©alisĂ©e par Patrizia Zanotti, avec trois strips par pages et quelques aquarelles 1996 et en 2008 lors d’une autre réédition sous une nouvelle couverture, Casterman prit le parti de publier l’ouvrage avec jaquette et avec des pages de six cases disposĂ©es en gaufrier, pour augmenter artificiellement le nombre de pages
A propos des onomatopĂ©es "CRACK" de Pratt que j'ai toujours adorĂ©es, voici encore un extrait de l'interview fleuve entre Petitfaux et le pĂšre de Corto "DP A propos de code, le mot "crack" correspond chez vous Ă  un coup de feu. HergĂ© a dĂ©clarĂ© un jour qu'il Ă©tait gĂȘnĂ© par ce systĂšme d'onomatopĂ©es dans un code francophone, un coup de fusil fait "pan", "crack" c'est le bruit de quelque chose qui se Je ne suis pas entrĂ© dans la bande dessinĂ©e par la production francophone - j'ai dĂ©couvert la BD franco-belge bien plus tard - mais par le monde anglo-saxon, oĂč on utilise comme onomatopĂ©es des mots dĂ©rivĂ©s de verbes "crash" comme verbe de to crash. Ce code me semble meilleur. Il y a aussi un point de vue calligraphique Ă©crire dans la vignette "bang" ou "crack" me parait plus joli que d'Ă©crire "pan". En Italie, il y a eu un travail universitaire sur le systĂšme onomatopĂ©ique de Pratt." dans De l'autre cĂŽtĂ© de Corto paru chez CastermanChronologiquement, cette histoire a donc Ă©tĂ© dessinĂ©e en 1981 juste entre son Jesuite Joe & le dĂ©but de Samarkand 1980, et sa Conversation Ă  MoulhoulĂ© pour la suite de ses Scorpions du dĂ©sert 1982.Comme pour TOUS ses Ă©pisodes de Corto de sa pĂ©riode A suivre qui commence en 1977 avec Fable de Venise et sans aucune exception, Pratt se fera aider par Guido Fuga. Ce dernier dira plus tard "je me suis concentrĂ© sur les dĂ©cors et les engins techniques".

Actede naissance : un papier Certificat de vaccination : un papier Attestation de succès : un papier Diplôme d'étude : un papier Et les papiers se succèdent. Acte de mariage :
AuprĂšs de mon arbre je vivais heureux, je n’aurais jamais dĂ» m’éloigner de mon arbre. » Je ne sais pas si Shel Silverstein Ă©coutait Brassens en Ă©crivant L’arbre gĂ©nĂ©reux, en 1964, ni mĂȘme s’il imaginait que son livre deviendrait un grand classique de la littĂ©rature de jeunesse. Le texte est dĂ©pouillĂ©, le vocabulaire simple, le dessin Ă©purĂ©, quelques contours en noir et blanc, mais le message est puissant une belle histoire d’amour et d’humanité  vĂ©gĂ©tale. L’histoire est une fable qui conte l’amour sans rĂ©serve entre un arbre et un petit garçon qui devient un jeune homme, et puis un homme, et puis un vieillard. Il Ă©tait une fois un arbre
 qui aimait un petit garçon » sont les premiers mots de ce trĂšs philosophique album. Page Ă  page, l’arbre donne, par amour, au petit garçon qui grandit, ses fruits, ses feuilles, ses branches
 jusqu’à son tronc. Un amour dĂ©sintĂ©ressĂ©, du genre sacrifice total. Pas sĂ»r que l’ouvrage s’adresse aux plus petits des enfants, que la simplicitĂ© du dessin les touche ni mĂȘme qu’ils comprennent quelque chose Ă  cette mĂ©taphore subtile de l’amour inconditionnel. Mais ce n’est pas vraiment lĂ  l’objet de mon propos. C’est Proust qui le rĂ©sumerait, avec Ă©lĂ©gance. Dans Les plaisirs et les jours, il Ă©crit Soyons reconnaissants envers les personnes qui nous donnent du bonheur, elles sont les charmants jardiniers par qui nos Ăąmes sont fleuries. »Alors voilĂ , la littĂ©rature de jeunesse fleurit les Ăąmes des livre, l’album, devient le point de contact de deux temps, deux sujets, deux mondes internes ; il les met en rapport, en lien, et de fait il touche l’un et l’autre il les fait se toucher et ĂȘtre touchĂ©s
 Il vous reste Ă  lire 91 % de ce chapitre. Cadeauxet produits officiels sur le thĂšme Belle En Noir Et Blanc DĂ©couvrez des t-shirts, posters,
Le MagazineAh qu’elle est belle l’inconscience de la jeunesse ! devrais-je dire plutĂŽt. Hier
Ah qu’elle est belle l’inconscience de la jeunesse ! devrais-je dire plutĂŽt. Hier j’intervenais une fois encore devant un parterre d’étudiants de 4e annĂ©e d’une grande Ă©cole de com’. L’objectif Ă©tait de rĂ©pondre Ă  leurs interrogations concernant le marchĂ© de l’emploi pour la com’ et le 2 heures, j’ai voulu les informer, les questionner, les faire rĂ©agir et mettre Ă  profit la connaissance du marchĂ© apportĂ©e par une intervenante oui, c’est moi qui rencontre, chaque jour, des dĂ©cideurs et des candidats dans ces mĂ©tiers. Bon, je ne vais pas me plaindre car finalement l’auditoire a Ă©tĂ© plutĂŽt attentif et les retours personnellement ben oui, je donne mon avis et j’assume, la conclusion est toujours la mĂȘme et elle consiste en 2 points – D’abord ce sont surtout les questions de salaires qui Ă©veillent l’intĂ©rĂȘt des Ă©tudiants ça tombe bien, mon powerpoint dĂ©taillait les fonctions agences et entreprises avec force dĂ©tails sur les rĂ©munĂ©rations. – Ensuite, et surtout car c’est toujours la mĂȘme surprise pour moi, ces jeunes sont Ă  des annĂ©es lumiĂšre du marchĂ© du travail. C’est-Ă -dire qu’ils ne se projettent pas
 Ou alors comme Planneur stratĂ©gique ou Directeur conseil. Comment ? Que dites-vous ? Pas possible en sortant de l’école ? ? ? Un exemple Ă©difiant lorsque je demande s’ils imaginent combien de rĂ©ponses peut recevoir une offre de ChargĂ© de com’, profil relations presse, 2 ans d’expĂ©rience mini, 24K€, ils me rĂ©pondent 30, 10 ou zĂ©ro ! Preuve en est que ce poste ne les intĂ©resse pas merci j’ai bien compris. Combien grande est leur surprise quand je leur annonce que ce poste qui n’est pas assez bien pour eux reçoit sur le marchĂ© 400 rĂ©ponses !Ce qui me surprend le plus, c’est tout de mĂȘme qu’ils n’ont PAS DE QUESTIONS ! Il est vrai que mon discours, trĂšs rĂ©aliste sur les enjeux Ă©conomiques, le marchĂ© stagnant, les crĂ©ations de postes si peu nombreuses, la frilositĂ© des employeurs, la concurrence que reprĂ©sentent les chercheurs d’emploi pour des jeunes diplĂŽmĂ©s comme eux, etc. a dĂ» leur paraĂźtre quelque peu pessimiste. Mais j’ai aussi parlĂ© de crĂ©ativitĂ©, de plaisir au travail, de motivation et de personnalitĂ© faisant la transmise ne suffit pas, nous ne pouvons pas, nous, les dinosaures travaillant depuis une vingtaine d’annĂ©es, faire le boulot Ă  leur place. Il faut Ă  ces jeunes adultes qui ont choisi le mĂ©tier de la com’ une qualitĂ© essentielle que je n’ai pas vue hier et qui s’appelle la curiositĂ© !Allez, on se secoue, le mot de la fin Ă©tait Ce n’est pas le diplĂŽme qui est synonyme d’emploi, c’est vous ! »

Pokémonnoir et blanc Tome 10 - La Ligue d'Unys - Natacha Godeau - Date de parution : 05/03/2014 - Hachette Jeunesse . Présentation produit Descriptif détaillé. Livré chez vous . dÚs le 30/08. Livré en point retrait . dÚs le 31/08. Vendeur basé à VILLEMOMBLE (93) Ce produit est également disponible en occasion : Pokémon noir et blanc Tome 10.

PubliĂ© le 19 octobre 2017 Tous les matins, L’Equipe du Matin accueille des enfants qui rĂ©pondent Ă  une question existentielle, c’est le Pourquoi du Comment ». Ce matin, on leur demandait pourquoi les photos anciennes Ă©taient en noir et blanc. Leurs rĂ©ponses, sans filtre et sans dĂ©tour sont absolument mignonne. JE 19 OCT – Le pourquoi du comment – Équipe du Matin Pour l’occasion, Cheeky, Lionel, Quentin, Stefane, Valentine et Vincent se sont prĂȘtĂ©s au jeu des photos anciennes. Saurez-vous retrouver qui est qui sur ce petit montage? Plus dans L'Equipe du Matin Agenda Le Venoge Festival dĂ©voile sa programmation Souvenez-vous, en novembre dernier l’Equipe du Matin recevait le directeur du Venoge Festival, Greg Fischer, pour... L'Equipe du Matin Assistez Ă  l’enregistrement du podcast de l’Equipe du Matin ! L’Equipe du Matin vous invite Ă  assister en live Ă  l’enregistrement d’un Ă©pisode de leur podcast,... L'Equipe du Matin Une maquette gĂ©ante de l’Escalade Ă  dĂ©couvrir chez Manor! Par Roxane1 dĂ©cembre 2021 Pour cĂ©lĂ©brer l’Escalade, dĂ©couvrez une grande maquette rĂ©alisĂ©e avec des Playmobil reproduisant plusieurs scĂšnes de cet... L'Equipe du Matin Le Venoge Festival dĂ©voile ses premiers noms Par Nadine30 novembre 2021 Ce matin, le directeur du Venoge Festival Ă©tait en direct avec l’Équipe du Matin pour dĂ©voiler... CinĂ©ma & SĂ©ries TV Emission spĂ©ciale L’équipe du matin aux couleurs de Harry Potter Par EloĂŻse22 novembre 2021 A l’occasion des 20 ans de sortie, jour pour jour, du premier film de la lĂ©gendaire... 5jNWEas.
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  • que la jeunesse Ă©tait belle en noir et blanc